La Fresque du climat, une animation faite par les étudiants pour les étudiants d'AgroParisTech
14 juin 2023L’atelier La Fresque du climat est un outil pédagogique et ludique créé par l’association du même nom, qui se base sur les rapports du GIEC pour sensibiliser citoyennes et citoyens aux enjeux du changement climatique. A travers des jeux, des échanges, un constat émerge et des solutions se dégagent. Cet atelier a été initié à AgroParisTech par l’enseignante-chercheuse Catherine Béal.
Catherine Béal, enseignante-chercheuse à AgroParisTech, initiatrice de La Fresque du climat à AgroParisTech
« Sensibiliser les étudiants AgroParisTech aux enjeux liés au changement climatique, les inciter à rechercher des solutions et à les mettre en œuvre dans leur quotidien, et leur donner les moyens de communiquer de façon pertinente sur le sujet sont des questions majeures. Pour y répondre, AgroParisTech a mis en place depuis septembre 2019, une session spécifique pour permettre à tous les élèves ingénieurs de première année AgroParisTech de réaliser une fresque du climat. Intégrée à l’unité d’enseignement «Enjeux et défis des sciences et technologies du vivant et de l’environnement», cette activité a déjà touché près de 1500 étudiants. De façon originale, ce sont d’autres étudiants AgroParisTech, préalablement formés à l’animation, qui animent ces Fresques pour leurs camarades. »
Témoignage de Francesca Aloisi, en deuxième année du cursus ingénieur d'AgroParisTech et membre de l'association Au cœur des paysans
« J’étais en première année lorsque Catherine Béal nous a présenté en cours le projet La Fresque du Climat. L’objectif était de trouver des volontaires pour animer la Fresque. Je me suis tout de suite dit pourquoi pas, et avec deux autres camarades de promotion nous nous sommes lancés dans l’aventure. Nous avons reçu une formation reçue par La Fresque du climat qui nous a permis d’appréhender tout le déroulé de l’atelier, pour pouvoir guider au mieux les participants et faire avancer leur réflexion sur le sujet. Au début, bizarrement, les étudiants sont un peu réticents à l’idée de participer à ce jeu : nous sommes déjà très sensibilisés sur le sujet et on se demande bien ce qu’on va apprendre de plus et où le jeu va nous amener. Puis, on y prend goût et s’ensuivent des échanges très intéressants. On en arrive, avec un outil très bien pensé pour offrir une vision d’ensemble de la problématique, à un constat (qui, il faut bien le dire, peut sembler un peu alarmiste). De là, ensemble, on cherche des solutions.
Au final, l’appréhension passée en tant qu’animateur, on se rend compte qu’on apprend plein de choses sur le sujet, qu’on démonte aussi pas mal de fausses idées, de raccourcis ou des clichés. Que finalement, on n’a pas souvent l’occasion de chercher ensemble des solutions…Ça nous fait progresser dans notre réflexion collective, et dans l’ensemble c’est ce qui aussi plu aux étudiants. J’ai beaucoup aimé animer l’atelier, et si Catherine Béal avait besoin de moi pour une nouvelle édition, je dirais sûrement oui !
Est-ce que cette expérience va me servir plus tard ? Peut-être…Je souhaite travailler dans le milieu agronome mais je peux dire que ça a été très bénéfique pour moi : ça m’a permis de me tester sur ma capacité à animer, à transmettre, à expliquer. »
Vous êtes une entreprise et vous souhaitez soutenir des projets initiés à AgroParisTech ? Il existe un dispositif annuel, le solde de la taxe d’apprentissage, qui finance le développement des formations initiales technologiques et professionnelles hors apprentissage et l’insertion professionnelle. Votre participation soutient, par exemple, l’achat de matériel et la mise en place d’activités comme la fresque pour le climat.
Témoignage de Gaël Salmon, en première année du cursus ingénieur d'AgroParisTech et membre de l'association Cercle
« J’ai tout de suite été intéressé par le projet : c’est Francesca qui m’a en partie formé à l’animation, puisqu’il y a une transmission des connaissances entre animateur·rices et étudiant·es. L’atelier se déroule en plusieurs parties : le côté purement ludique avec l’association de cartes entre elles, le côté artistique avec du dessin et une fois la vision d’ensemble posée, l’échange pour trouver, ensemble, des solutions. Nous avons beau être formé·es à bien répartir le temps (quand prendre / quand donner la parole, surveiller le timing pour présenter l’ensemble de l’atelier etc.), je trouve que la partie « solutions » est malheureusement celle qui, arrivant à la fin de l’atelier, est vue le plus rapidement. Or pour le moral (le constat est un peu «déprimant», on y parle pollution, guerres…), il serait plus encourageant d’avoir plus de temps et d’outils pour aborder cette partie. Son format totalement libre est un peu déroutant mais très formateur pour nous, animateur·rices, car nous n’avons pas de cartes prédéfinies pour cette dernière partie de l’atelier, nous gérons avec nos propres moyens. Je pense que pour les étudiant·es aussi c’est un bon moment : nous cherchons et échangeons sur tous les aspects sans jugement, on est entre nous. Au final nous ressortons tous·tes avec de nouvelles connaissances sur le sujet. Ça m’a donné envie de continuer dans des missions similaires, pas pour un projet professionnel, mais sur mon temps libre. J’ai fait trois ateliers La Fresque du climat, donc continuer à animer en dehors du cadre scolaire, ça me dirait bien ! »