La mobilité étudiante, une expérience encouragée à AgroParisTech
16 janvier 2025À l’occasion des International Days dont la seconde édition a eu lieu les 12 et 13 décembre derniers, petit tour d’horizon, témoignages à l’appui, des possibilités d’accueil des étudiants internationaux au sein d’AgroParisTech.
Conditions d’accueil des étudiants internationaux à AgroParisTech
À AgroParisTech, ce sont chaque année une vingtaine d’étudiants internationaux qui ont l’opportunité d’être accueillis dans le cadre d’une mobilité d’échange (dans le cadre d’un partenariat uniquement) sur une durée d’un semestre ou d’une année académique complète. C’est la validation d’ECTS (système européen de transfert et d’accumulation de crédits) qui permet à l’étudiant de poursuivre son cursus dans son établissement d’origine à son retour.
Dans ce deuxième cas, les étudiants intègrent une formation et en suivent les cours comme n’importe quel autre étudiant à AgroParisTech : ils obtiendront le même diplôme que leurs camarades. Ces élèves ingénieurs sont admis par la voie du concours « DE » et intègrent AgroParisTech pour deux ans à partir de la deuxième année du cursus ingénieur. Ils sont admis en tant que « candidats libres » (free movers) ou dans le cadre de doubles-diplômes ; parfois via des programmes de recrutement coordonnés avec d’autres écoles (ParisTech, Agreenium). Les candidats aux masters postulent selon les modalités propres au master, qui sont généralement les mêmes pour tous les étudiants indépendamment de leur nationalité. Ils peuvent aussi postuler aux formations executives (mastères spécialisés et certificats de spécialité).
Pour passer le concours DE, il faut avoir validé (ou être en cours de validation) de sa quatrième année d’études supérieures dans une formation correspondant à nos thématiques.
À noter qu’ils peuvent choisir, après leur admission, de s’inscrire au Centre de Formation des Apprentis (CFA). S’ils trouvent un employeur, ils peuvent alors suivre leur deuxième et troisième année en apprentissage.
S’intégrer sur une langue commune : comment se déroule l’intégration en France, et plus spécifiquement à AgroParisTech ?
Lors de la table ronde organisée sur la mobilité étudiante le 12 décembre dernier, plusieurs étudiants ont pu témoigner de leurs expériences en France et plus spécifiquement à AgroParisTech, et de la richesse qu’ils en ont tiré :
Mamadou Baldé, Mastère spécialisé, en mobilité depuis le Sénégal, avec des études antérieures effectuées à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar : « Au départ, il y a le mal du pays. La nostalgie. Puis le froid est la première chose qui m’a étonné ici en arrivant en septembre. J’ai dû m’adapter et apprendre plein de choses. À AgroParisTech, tout le monde est ouvert, les enseignants sont attentionnés. À la Cité universitaire, où je réside*, on rencontre beaucoup de monde, on entend parler anglais, portugais, arabe, japonais… Du coup j’ai appris l’anglais en plus du français ! J’ai aussi appris à cuisiner en suivant des tutos, ça aussi ça m’a aidé à gagner en autonomie. »
Asma Ben Attia, en troisième année du cursus ingénieur et en mobilité depuis l’Institut National Agronomique de Tunisie : « J’ai sous-estimé ma capacité d’intégration. Concernant la météo et les transports, ça a été difficile de s’adapter, mais j’y suis vraiment parvenue cette année. Je rejoins Mamadou sur cette culture bienveillante à AgroParisTech. »
Tayna Alves Garcia, en troisième année d’ingénieur, en mobilité depuis l’Universidade Estadual Paulista au Brésil : « L’année dernière, quand je suis arrivée à AgroParisTech, j’avais du mal avec le système français car il faut sans cesse s’adapter aux changements, les cours évoluent tout au long de l’année alors qu’au Brésil tout est très défini bien en avance. Ici j’ai aussi dû aller davantage vers les autres, ce qui est finalement une très bonne chose pour moi : je prends plus facilement l’initiative d’échanger avec d’autres personnes. »
Quels conseils donnés à une jeune étudiante ou un jeune étudiant avant de partir ?
Tayna Alves Garcia met l’accent sur le gain de confiance en soi après une aventure comme celle-ci : « Nous ne sommes pas exactement la même personne dans son pays que dans le pays où est accueillis. On part avec une langue nouvelle, une culture nouvelle, des expressions nouvelles. Au fur et à mesure, on acquiert une nouvelle vision du monde. Etudiez un peu la langue avant de partir pour être à l’aise. »
Mamadou Baldé prône lui l’idée de se dépasser pour vivre au mieux son expérience : « Vivre cette expérience c’est avoir le courage de sortir de sa zone de confort, de sa famille et vivre sa propre expérience au-delà des préjugés, au-delà des compétences académiques.»
Jeanne Buttolo, ambassadrice Erasmus + et élève ingénieure en deuxième année, conclut par ses mots : « Osez, car c’est le moment où vous pouvez repartir de « zéro ». C’est le moment où on peut poser ses envies, réfléchir sur son parcours et sur ses souhaits. »
*Les étudiants dont le recrutement passe par la Direction des relations internationales et européennes (échanges, AST = admis sur titre = ingénieurs, masters Erasmus Mundus) sont prioritaires pour obtenir une chambre dans nos résidences l’année de leur arrivée en France, notamment à la Cité universitaire. Ils sont accompagnés dans leur démarches (visa, sécurité sociale…), et la direction leur organise un évènement de bienvenu (bateaux-mouches) et de fin d’année (visite culturelle et moment convivial).