La recherche et moi : des étudiants en immersion dans le monde de la recherche

Bonjour Nathalie. Le dispositif La recherche et moi existe depuis près de dix ans. Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les différentes possibilités d’immersion dans le monde de la recherche pour nos étudiants ? 

N.C :  Les étudiants ont la possibilité de vivre une expérience immersive dans le monde de la recherche dès leur première année. Cela leur permet de tester leur appétence, de découvrir un environnement et des méthodes de travail qu’ils ne connaissent pas encore. Trois unités d’enseignement leur sont proposées : une UE facultative d’une demie journée par semaine pendant plusieurs mois qu’ils peuvent effectuer en 1ère et/ou en 2ème année (cela concerne aussi bien le cursus ingénieur classique que le cursus apprenti), un module intégratif Immersion dans la recherche en 1ère année qui leur permet d’être accueillis à temps plein dans une structure de recherche et travailler à un projet de recherche durant plus de deux semaines et enfin, une UE qui propose d’explorer le monde de la recherche de façon plus théorique avec un enseignement sur les métiers de la recherche, les questions d’éthiques, des conférences avec des professionnels du secteur, des échanges avec des doctorants… Au final et dans tous les cas, l’idée est de leur permettre d’avoir une meilleure vision de ce qu’est la recherche et de murir leur projet professionnel. 

Avons-nous quelques chiffres sur le nombre d’étudiants qui ont suivi ou qui suivent ce parcours ? 

N.C : Oui. Plus de 550 étudiants ont suivi au moins une unité d’enseignement La recherche et moi depuis la création du dispositif, mais ce qui est intéressant c’est qu’en 2016, ils étaient près de cinquante inscrits alors que l’année dernière ils étaient 105. Les effectifs ont donc doublé au fur et à mesure des années. Cet engouement se confirme d’année en année et  nous le ressentons dès notre première rencontre avec eux, lorsque nous présentons le dispositif à la rentrée aux étudiants de 1ère année. 

Quels types de structures les accueillent ? Dans quelles disciplines ?  

N.C : Les étudiants peuvent aussi bien découvrir la recherche dans le secteur public que dans le secteur privé. Nous avons en effet de nombreux liens avec des structures de recherche académiques et de R&D  et selon les unités d’enseignement, ils peuvent même intégrer un laboratoire à l’autre bout de la France. Il n’y a aucune restriction non plus dans la discipline, car l’objectif est de leur permettre de se tester sur les thématiques qui les intéressent. Certains choisissent une discipline qu’on retrouve au sein des unités de recherche d’AgroParisTech (bien-être et comportement animal, alimentation, agronomie, par exemple) mais d’autres s’orientent vers des thématiques peu ou pas traitées au sein d’AgroParisTech, comme la cancérologie (ndlr : AgroParisTech collabore notamment avec l’Institut Pasteur, l’Inserm, le Muséum d’Histoire Naturelle …). 

Les étudiants qui choisissent de découvrir la recherche via ce dispositif s’orientent-ils ensuite vers la recherche ? 

N.C : Il faut savoir qu’à AgroParisTech, environ 15% de l’ensemble de nos étudiants en cursus ingénieur préparent ensuite une thèse. Et parmi ceux qui ont suivi le dispositif La recherche et moi, c’est plutôt 30% d’étudiants. Un tiers d’entre eux font donc aujourd’hui de la recherche. Nous en sommes très contents ! Mais le but est avant tout de leur donner l’opportunité de se tester, d’acquérir des compétences qui pourront leur servir plus tard, qu’ils fassent ou non de la recherche, et de vivre des expériences qu’ils n’ont pas l’habitude de vivre autrement, comme de participer au Congrès junior, où ils se mettent dans les conditions d’un vrai congrès ! Quel que soit leur choix de carrière, ils repartent avec une très belle expérience et des compétences nouvelles.